Extrait de Les Voleurs de vierges

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Les Voleurs de vierges.


Et avant qu'elle eut pu esquisser un mouvement, un mouchoir la bâillonnait, puis les deux hommes la jetèrent à terre à plat ventre.

Elle se raidit de toutes ses forces, ses yeux lancèrent un regard désespéré.

Irrésistiblement Etchepare l'enfourcha, s'asseyant au creux des reins, tandis que de son côté Pedro s'accroupissait sur les chevilles de la pauvrette.

Les genoux nerveux du basque lui maintenaient la taille comme un étau de fer et lui coupaient la respiration chaque fois que, dans un sursaut désespéré, elle cherchait à se dégager de l'étreinte. Alors, prenant son temps, savourant les tressaillements de la belle fille à chacun de ses gestes, le galant éconduit commença par relever la jupe, découvrant en entier les jambes gainées de soie chair. Puis il la remonta encore, et un fin pantalon de soie rose, bordé de dentelle, parut, laissant apercevoir entre ses fanfreluches et le bas, la peau brune et satinée des cuisses superbes. La jupe relevée, les doigts d'Etchepare hésitèrent à la taille de la jeune fille, cherchant à détacher la jolie culotte pour la rabattre.

Maïtena comprit qu'il voulait la déculotter et la pensée d'une humiliante fessée lui vint. Alors elle fit un effort terrible pour se libérer, se tordant comme un ver, mais solidement maintenue par les deux hommes elle dut bientôt s'avouer vaincue, et le joli pantalon de soie ayant glissé, la Basque retroussa la fine chemise et l'air vint rafraîchir une croupe brune, finement duvetée, exquisément douce au toucher, aux chairs dodues et fermes, d'autant plus fermes que la malheureuse se crispait toute dans une défense aussi désespérée qu'absolument inutile.

De la poche de sa veste, Etchepare tira un martinet. Un vulgaire martinet et bientôt ayant levé le bras il commença la correction qu'il jugeait méritée par celle qui l'avait dédaigné devant tous.

Les lanières de cuir, vigoureusement maniées, venaient zébrer le beau derrière qui frémissait à chaque coup, et chaque cinglée marquait de stries livides l'épiderme velouté comme un beau fruit mûr, comme une fleur de chair vivante.

La Maïtena ne pouvait ni se débattre, trop solidement tenue qu'elle était par les deux hommes, ni pousser aucun appel, aucun cri. Etchepare, à chaque coup, sentait sous lui le corps pantelant qui sursautait et frémissait, tandis que de faibles gémissements montaient malgré le bâillon, et cela excitait davantage le lâche misérable qui éprouvait une volupté véritable à meurtrir ainsi cette fille magnifique qu'il eût été fier de prendre dans ses bras pour la danse.



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