Extrait de Les Amours de Camille

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Les Amours de Camille.


— Tu vois donc, Gaston, qu’en te proposant d’imiter le tableau vivant que nous avons sous les yeux, je n’ai eu qu’une seule pensée, celle de te donner un nouveau plaisir.

— Ma chère Camille bien-aimée, je te remercie du fond du cœur de tes bonnes intentions ; je suis très sensible à ces nouvelles jouissances que tu voudrais me créer, que j’accepterais bien volontiers, si tu ne me suffisais ; mais je préfère nos amours, nos folies sans témoin. Nous ferons des tableaux vivants à deux, comme ils sont indiqués dans l’Arétin que je te donnerai, lorsque tu auras parcouru les deux volumes que tu as.

En entendant les désirs de son cher mari, les yeux de Camille s’illuminèrent d’extase en se perdant dans l’illusion des joies célestes. Elle se sentit au cœur ces trésors d’amour avec une immensité de caresses folles, qu’elle voulut lui prodiguer. Elle se jeta à son cou, toute frémissante de volupté, se tordant dans ses bras, s’affolant par des étreintes brûlantes, par des baisers fous et par une de ces furieuses passions qui se déchaînent dans le cœur des femmes, quand elles se sentent belles, aimées et mordues par des ardeurs inassouvies.

Gaston l’enlaça de toutes ses forces, en lui criant :

— Je t’aime, je t’aime, tu le sais ! tu sais qu’à la seule pensée de ta bouche sur ma bouche, de tes tétons sur ma poitrine et de tes cheveux dénoués sur mon front, le frisson de désir me secoue, me brûle, me rend fou !

— Oui... oui, sois toujours fou de ta femme, de ta petite femme, qui veut être la seule putain de ton vit, comme elle est la seule garce de ton cœur.

Dans l’état de surexcitation où ils se trouvaient tous les deux, dépouillés de tout voile, bientôt les deux corps n’en firent plus qu’un. Jamais ils ne s’étaient sentis si unis, si liés, l’un à l’autre et si heureux.

Camille était enivrée d’amour comme une bacchante avide de luxure. Ses yeux mi-clos et ses joues animées respiraient la volupté et ses lèvres rouges, sensuelles donnaient lascivement et rendaient les plus dévorants baisers aux chocs de deux langues se croisant, se dardant fiévreusement.

Sa gorge, oppressée par des soupirs de plaisir et ses beaux tétons de marbre vivant s’agitaient, frémissaient amoureusement à chaque étreinte des deux corps qui se confondaient.

Ses bras étaient restés autour du cou de son amant. Ses petites mains se joignaient derrière la tête et tout son être cédait avec un voluptueux abandon à toutes les ardeurs de l’amour et à tous les caprices de la lubricité.

Au moment de chaque décharge, leurs corps étaient si passionnés, si frénétiques que le lit craquait sous le poids de leurs efforts et après on n’entendait que les cris encore... encore... ne t’arrête pas... va toujours... toujours du foutre... toujours ! et au bout de quelques minutes de pâmoison, ils limèrent de nouveau et le foutre coula abondant.


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