Extrait de Le Harem océanien

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Le Harem océanien.


Comme de juste, Huguette, vu ses 20 ans et demi, avait été incorporée dans la troisième équipe sportive et chorégraphique, celle des filles de 21 à 25 ans, dont faisaient aussi partie Mabel et Maud, toutes les deux âgées de 21 ans.

La veille de cette incorporation avait été particulièrement orageuse pour notre héroïne. Selon les règlements en vigueur, il s'agissait de lui épiler le corps entier, car les gymnastes de ce harem évoluaient entièrement nues, plus que nues même, car les broussailles du pubis et autres étaient également prohibées. Huguette, en présence de la Kadine Adidjé, de Mabel et de deux servantes épileuses, qui s'apprêtaient à lui faire cette toilette dans le cabinet de bain de son appartement, s'était, malgré les objurgations apitoyées de Mabel, énergiquement refusée à cette « inconvenance », ainsi qu'elle s'exprimait. Ce refus prouvait que son esprit, troublé par l'injection de l'Adénia, commençait à se ressaisir. Mais mal lui en prit.

Sur un signe de la Kadine, les servantes, deux robustes femmes dayacks, saisirent la jeune fille et, malgré sa vive résistance, l'étendirent sur le socle à lavages, en lui fourrant une pile d'oreillers sous le ventre. Puis, tandis que l'une lui maintenait les bras et l'autre les jambes écartées, Adidjé, prenant une souple cravache de cuir pendant à sa ceinture, signe extérieur de son autorité, se mit à fouetter ses fesses saillantes et rebondies.

D'abord, la fustigée avait essayé de ruer et de se débattre, mais les poignes solides des Malaises la maintenaient aisément. Les coups, pour cette première fois, étaient appliqués sans grande violence, mais la souplesse du cuir huilé les rendait tout de même cinglants. Huguette, on le voyait bien, faisait appel à toute son énergie pour ne pas crier. Mais, lorsque la cravache se fut appliquée plusieurs fois au même endroit de ses rotondités rougies, elle ne put retenir un gémissement.

— Veux-tu maintenant obéir ? demanda la correctrice.

La flagellée serra les lèvres et ne répondit pas. Alors, la Kadine mit une cadence plus vive dans ses coups. L'instrument de supplice s'allongea sur toute la largeur des fesses et les gémissements redoublèrent. Et, tout à coup, un cri strident partit de la gorge de l'ex-masculinisée, cri si vraiment féminin, qu'il attesta la complète réussite de sa transformation et fit sourire la correctrice d'un air cruel. Mais, sans s'occuper des plaintes modulées maintenant presque sans pauses, la Turque continuait à fouetter méthodiquement.

Si bien qu'à la fin, n'y pouvant plus résister, Huguette, d'un accent poignant de faiblesse féminine, se mit à crier :

— Oh pitié, pitié, Madame, je serai obéissante !

Aussitôt la cravache s'immobilisa, et la femme, d'un ton menaçant :

— Tu vois bien, petite, à quoi cela sert ici, de faire la révoltée. Garde soigneusement cette leçon dans ta mémoire ; la pudeur, chez nous, n'a aucun sens ! Et viens, de suite, m'embrasser la main, en signe de soumission complète à mes ordres futurs.

Et la malheureuse obéit, rouge de douleur et de honte.



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