Extrait du Joug séducteur

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Le Joug séducteur.


Mme Nicole avait trouvé les courroies, à la place où elle avait accoutume de les prendre. A présent elle débarrassait une table d'ébène, et quand plus aucun objet ne l'encombra elle invita Josseline à se courber dessus avec des gestes et des mots qui n'admettaient pas de réplique.

La tête brûlante, les oreilles bourdonnantes, Josseline entendit encore vanter les mérites du fouet et ceux de M. de Peyral qui savait l'employer selon la bonne et saine tradition, puis des courroies immobilisèrent ses poignets, bras tendus, à l'un des bouts de la table.

Lorsque Josseline comprit pourquoi la gouvernante avait commencé par lui attacher les mains, il était, pour sa pudeur, trop tard. La femme, après s'être contentée de lui retourner, tout en paquet, robe, combinaison et chemise sur le dos, s'était accroupie derrière elle et lui séparait les jambes pour lui lier les chevilles aux deux pieds de la table. Ah ! si Josseline avait eu le libre usage de ses mains, quelle défense effrénée elle aurait opposée à cet écartement de ses cuisses. Mais la gouvernante avait été prévoyante, et dans l'impudique posture elle était à présent solidement immobilisée.

Des râles sortirent de sa gorge, les deux globes jumeaux de sa croupe firent des efforts violents pour se rapprocher... A gestes précis maintenant Mme Nicole pliait et étageait les vêtements troussés très haut au-dessus de la ceinture des jarretelles. Et comme elle la gênait quelque peu, cette ceinture, elle la détacha sans vergogne et dégrafa aussi les jarretelles.

Les bas de Josseline se retournèrent, churent sur ses jarrets, et cela fit faire à Alex la grimace :

— Pas joli ! constata-t-il.

— Non, approuva Mme Nicole. Ces petites ne savent vraiment pas s'habiller en dessous. J'ai été élevée à porter jarretelles et jarretières à la fois, et je ne redoutais ainsi aucun accident qui puisse me donner l'apparence d'un souillon.

— Je crois, dit Alex, que Josseline prendra bonne note de cela, et qu'à partir de demain elle portera aussi des jarretières. D'ailleurs, pour mémoire, quand son derrière aura été cinglé, vous lui ferez, autour des cuisses, un joli ruban pourpre de coups de martinet, n'est-ce pas ma bonne amie ?

— Juste à la place des jarretières, monsieur de Peyral, opina la gouvernante en passant sa main sur la croupe de la jeune brunette pour en commencer l'expertise.

Ce fut tout d'abord une lente allée et venue de la paume sur les deux belles joues pleines, puis une promenade circulaire. On aurait dit que Mme Nicole commençait un massage... ou qu'elle rendait à Josseline le service de lui frotter les fesses après la dure fessée dont ses charmes étaient encore tout rouges.

— Par la finesse, conclut la gouvernante, elle a une peau qu'envierait la plus naturelle des blondes, mais elle peut, sans aucun dommage postérieur, être fouettée comme une brune. La chair est serrée, je ne vois pas qu'il y ait nécessité à la ménager. Elle peut supporter les dix forts bons coups. Cinq de gauche à droite, et cinq dans l'autre sens pour qu'en une bonne répartition des cinglées les deux fesses aient ainsi bien chacune leur part.

Des ondes de frissons parcoururent les cuisses, la croupe et tout ce qui était nu du dos de Josseline. La gouvernante passa tous les doigts de sa main gauche dans la masse des lanières du martinet et à plusieurs reprises comme si elle démêlait la longue chevelure de cuir, puis d'un coup de poignet rapide elle cingla les deux hémisphères en leur juste et beau milieu.



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