Extrait de Père adoptif

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Père adoptif.


Abel avisant une large pierre plate, posée au bord du sentier, y avait agenouillé Mad de force en lui donnant brièvement ses ordres.

— Relève tes jupes !... Baisse ta culotte !... Et, maintenant, relève ta chemise et tiens-la bien avec tes deux mains pour qu'elle ne retombe pas.

Et la pauvre Mad, devant sa sœur et moi, avait dû obéir de point en point aux ordres paternels, malgré tout ce qu'ils comportaient d'humiliant pour elle. Elle avait elle-même retroussé très haut ses jupes, nous découvrant une petite culotte de soie rose et transparente serrée au-dessus des genoux. Avec des gestes nerveux, saccadés et tremblotants, elle avait déboutonné cette petite culotte élégante et l'avait fait tomber sur ses jarrets. Puis, dans un dernier effort qui devait la laisser à demi-morte de confusion, elle avait relevé sa chemise et elle la maintenait dans son dos en même temps que ses jupes avec ses mains croisées.

Et Abel avait eu la cruauté de la laisser ainsi exposée pendant plusieurs minutes. Puis, brandissant sa souple et légère badine de jonc, il avait flanqué, sur le derrière nu de la pauvrette, une douzaine de coups bien appliqués qui avaient zébré de longues rayures rouges le joli petit postérieur rose et arraché des gémissements à sa propriétaire.

Alors, il avait arrêté la correction, et, pendant que Mad se reculottait en pleurnichant :

— A ton tour, Marie ! avait-il ordonné. Fais comme Mad, et vivement !

Et la jeune fille avait dû, comme sa sœur, s'agenouiller sur la pierre et retrousser ses jupes à pleines mains. Mais, comme au lieu d'une culotte, elle portait un large pantalon ouvert, fort coquet ma foi avec ses grands volants de dentelle, Abel avait dégagé d'un geste la chemise du pantalon et l'avait rabattue sur le dos, avec les jupes. Puis, forçant Marie à se courber, comme s'il voulait la faire marcher à quatre pattes, de façon à ce que les jupes ne retombent pas d'elles-mêmes, il avait ordonné :

— A présent, tu vas m'écarter le plus possible, avec tes mains, la fente de ton pantalon, et tu ne les bougeras pas jusqu'à nouvel ordre.

Et la jeune fille, plus rouge et plus confuse encore que sa sœur, car ce qu'on l'obligeait à faire était plus humiliant encore, avait dû obéir jusqu'au bout, et recevoir, dans cette posture et dans cette tenue indécentes qui la couvraient d'une honte sans nom, au moins autant de coups de canne que sa sœur. Et sa punition, plus dure au point de vue moral, fut aussi plus dure au point de vue physique, car elle en reçut autant sur les doigts que sur les cuisses.



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