Extrait de Maison d'éducation

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Maison d'éducation.


— Je suis allé te chercher, Robert, pour que tu sois témoin de la correction sévère que je vais flanquer à cette petite péronnelle qui a le don de m’agacer depuis plusieurs jours déjà. Je pense que ta présence mettra le comble à son humiliation et doublera le châtiment. Assieds-toi et regarde...

Sur ce, il prit la jeune fille par les épaules, la courba sur son lit, le nez dans les couvertures et les jambes pendantes, fit tomber sa jupe et son jupon jusqu’à terre, déboutonna son joli pantalon large et bordé de dentelle, qu'il fit glisser sur ses jambes, et refoula sa chemise sous son corset, la découvrant ainsi des reins aux jarrets...

Pour la seconde fois, je voyais Renée nue devant moi et je la voyais beaucoup mieux et de beaucoup plus près que la première fois, car, au lieu de me cacher pour voir, il m’était ordonné de regarder... Et je regardais invinciblement attiré, capté, hypnotisé par ces deux gracieux et délicats globes de chair rose et veloutée que je dévorais des yeux, que j’aurais voulu voir de plus près encore, toucher, caresser...

Il faut croire que notre tourmenteur n’éprouvait pas les mêmes sentiments que moi ou qu’il attachait aux mots « toucher » et « caresser » une toute autre valeur, car, pendant que j’admirai sans réserve, lui, levant la main avec lenteur l’abattait soudain dans une claque retentissante qui faisait tressaillir la victime.

Puis c’était une seconde claque, puis une troisième, puis une dégelée de claques sonores tombant impartialement tantôt sur un des globes tantôt sur l’autre et qui les faisait se contracter et se disjoindre tour à tour, découvrant chaque fois un peu de l’autre mystère déjà entrevu. Cependant, le derrière de la pauvre Renée était rouge comme une tomate et sa propriétaire commençait à geindre sérieusement.

Alors, le maître, comme s’il était pris soudain d’un accès de fureur, empoignait la jeune fille à bras le corps et la jetait à genoux sur sa descente de lit, la courbant sous lui de façon à lui enserrer la taille entre ses jambes serrées.

Ainsi le derrière de Renée proéminait, tourné vers moi, et tandis que, sous une nouvelle cinglade, plus dure encore que la première, il s’ouvrait et se fermait à chaque minute, je découvrais un peu plus du mystère blond de la jeune fille.

Mais la correction touchait à sa fin. La tomate était tout à fait mûre et Renée poussait des cris à rendre l’ouïe à des sourds... Son bourreau la lâcha en lui ordonnant de se rhabiller vivement, et elle dut, toute sanglotante et toute tremblante, se reculotter devant nous, en tâtonnant, le front pourpre et les joues sillonnées de larmes...


Texte intégral avec les illustrations en format PDF en vente chez Eros-Thanatos