Extrait de Liqueurs et Parfums

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Liqueurs et Parfums.


M. Soulary ne tarda pas à frapper à ma porte et je criai doucement : « Entrez !... » Il était très ému.

— Madame, me dit-il, votre femme de chambre m’a invité de votre part... ai-je bien compris ?... j’ai peur d’être indiscret...

— Mon Dieu ! monsieur, je ne sais plus bien ce que j’avais à vous dire... Ah ! oui, je me rappelle ! fis-je, en me dressant sur mon séant, ma chemise mal attachée sur la gorge à moitié découverte et le dessus de la main collé sur mon con humide. Voici : Mademoiselle Lucie, votre fille, me plaît beaucoup ; je la trouve absolument charmante et je voudrais la faire connaître à mon mari : nous serions très heureux de la posséder quelques semaines. Comme elle doit quitter ma tante à la fin du mois, ne pourriez-vous pas nous la confier ? Bien entendu, ajoutai-je en souriant, son père l’accompagnerait... mon mari serait enchanté de faire votre connaissance, car :.., (je baissais les yeux) j’ai pour vous beaucoup... d’estime... vous m’avez inspiré une véritable sympathie...

Et je sortis de dessous les draps ma main que je lui présentai, tout imprégnée de mon parfum sexuel : j’étais sûre de l’effet.

Il la saisit, la couvrit de baisers, les narines dilatées et frissonnantes ; je voyais se développer une protubérance à sa braguette...

Violemment, comme un fou, il se jette sur moi, me serrant à me briser, et pose ses lèvres sur les miennes, j’ouvre la bouche, il y plonge sa langue, à laquelle je réponds. Je n’y tiens plus ! Je porte la main à son pantalon que je déboutonne et je saisis sa pine... Il monte sur le lit, sans prendre le temps de se dévêtir, j’écarte les jambes, il se couche sur moi, passe ses bras sous mes fesses et me soulève ; je le guide, il pénètre... il est en moi !... Aucune parole échangée, mais des soupirs !... des cris même... je sentis sa décharge... il ne se retira pas ; sans déraidir, il continua à me remplir et à limer... Je jouissais sans discontinuer... Je fondais d’amour... En me poussant avec une brutalité charmante ses coups de vit, il me tordait la chair des fesses et parfois même grattait gentiment les plis du trou de mon cul... Moi, je bondissais sous lui, suçant sa langue, mes doigts lui chatouillant aux reins l’épine dorsale... Ah ! quelle jouissance j’ai eue là, mon cher Maxime !...

Quand pourtant, ce fut fini, je le priai de ne pas sortir de moi pour ne point tacher les draps de son sperme... à cause des lavandières du château. Je tirai le cordon de sonnette qui pendait à la tête du lit et Mariette parut...

— Ma bonne Mariette, glisse sous mon derrière ce journal qui est sur la table... soulevez-moi un peu, cher monsieur !... Bien, maintenant, retirez-vous... Oh ! pas besoin de bidet ! Mariette va nous nettoyer... Commence par lui, ma fille !

Mariette se met à genoux, prend la pine retombante et l’essuie en trois tours de langue : M. Soulary n’en croyait pas ses yeux ! Il fut encore plus interloqué quand il vit ma femme de chambre sauter sur le lit et boire avec sensualité à même mon con, son suc et le mien mélangés... Quand ce fut fait, elle enleva le journal, très légèrement maculé, pour le jeter aux cabinets, le remplaça par un autre intact, nous salua respectueusement et sortit sans dire un mot.

— Le dévouement de cette fille vous étonne, convenez-en, mon ami ? Elle m’est très attachée, et elle est habituée à ce service, qui lui est fort agréable, non seulement avec mon mari et moi, mais encore avec mes amoureux ou ses amoureuses...

— Alors, vous vous trompez donc réciproquement ?

— Mais point du tout : quand nous avons un caprice, nous le contentons en présence l’un de l’autre, ou bien nous nous en faisons le récit... Par exemple, ce qui vient de se passer entre nous deux, nous nous ferons un sincère et vif plaisir, moi de lui conter et lui de l’apprendre avec tous les détails. C’est que, voyez-vous, nous avons une façon toute particulière de comprendre la vie... Cependant, nous respectons soigneusement les idées et les préjugés en cours : au dehors de l’alcôve ou des alcôves, nous sommes des châtelains très religieux et très prudes. Pour me résumer : au salon, à l'église, dans le monde, je suis une grande dame ; dans mon lit, je suis une impudique courtisane et mon con ne connaît qu’un Dieu : Priape ! J’ai tenu loyalement à vous dire cela parce que je suis franche avec ceux que j’aime ; maintenant, si je vous fais horreur ?...

— Ah ! non !... au contraire, je vous adore davantage.

— Et bien, causons un peu, nous avons le temps ; mais il me semble que nous serions mieux l’un près de l’autre, sur le lit, chair à chair... Déshabillez-vous donc vite, je vous attends pour vous ouvrir mes bras et mes cuisses...



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