Extrait de La Flagellation dite passionnelle

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : La Flagellation dite passionnelle.


Voici pourtant, et datant d'hier, c'est-à-dire du 11 septembre 1927, une coupure du Petit Journal illustré qui démontre, une fois de plus, que le fouet est resté dans nos mœurs :


Sur la côte bretonne, il existe un petit village où les femmes ne plaisantent pas. Situé près d'une station balnéaire, ce village recevait, chaque jour, la visite de jolies baigneuses, désireuses de faire un peu d'exercice après le bain. Rien de plus naturel. Seulement voilà ! Elles y venaient en maillot.

Cela ne plut pas, on le devine, aux femmes du pays, trouvant que leurs maris s'intéressaient trop aux « étrangères ». Ces Bretonnes énergiques organisèrent une petite conspiration, se munirent de branchettes de ronces et de touffes d'orties, puis à l'entrée d'un petit bois, allèrent guetter les baigneuses.

Quand celles-ci apparurent, les Bretonnes se jetèrent sur elles et les fustigèrent rudement avec les armes qu'elles avaient en main. Les coquettes, trop punies, eurent bien du mal à s'échapper. Les caresses des orties et des ronces leur ont enlevé, à tout jamais, le goût de se promener en maillot de bain.


Un grand dessin en couleur occupant une page entière illustrait cette information des plus exactes et représentait trois élégantes baigneuses, vues de face et fuyant — en poussant des cris certainement, car leur bouche était grande ouverte — tandis que cinq Bretonnes armées de verges improvisées les fouaillaient. Au fond du tableau, trois hommes du pays riaient ; à l'un d'eux, une épouse, évidemment, couvrait de sa main les yeux pour qu'il ne vît pas trop une scène aussi plaisante.

Le hasard veut que nous ayons été personnellement renseigné davantage par des témoins oculaires et la scène en réalité se déroula un peu moins pudiquement que le représente le dessin destiné au public innombrable qui suit la publication en question. Les trois baigneuses dans le dessin ont conservé leur maillot. Dans la réalité il n'en fut pas ainsi pour toutes. Deux d'entre elles, que les sévères Bretonnes jugeaient par trop effrontées dans leur costume si sommaire et si collant, furent saisies rigoureusement et, en punition de leur indécence, dévêtues encore un peu plus.

Toutes deux, en même temps mises en posture sous le bras robuste de deux Armoricaines déterminées, reçurent d'elles, après quelques coups de leur verge piquante, une copieuse fessée manuelle qui fut des plus consciencieusement administrée. Cela en présence d'une assistance que récréait visiblement ce spectacle moralisateur. Quand elles purent s'en aller, ce fut avec un empressement facile à deviner qu'elles coururent revêtir leur peignoir pour dissimuler leur rougeur.



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