Extrait de Esclaves malgré elles

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Esclaves malgré elles.


Fidèle à sa promesse, Robert de Valhécourt était, le lendemain, exact au rendez-vous.

Il fut introduit dans la fameuse pièce dont le rideau cachait les cellules, il contempla avidement la toile qui avait tant scandalisé Lydie.

Un léger bruit le fit se retourner. Il vit en face de lui la superbe Micheline, fût de suite étrangement fasciné en la trouvant si voluptueuse, dans sa tenue de dominatrice.

— Je vois que vous avez tenu parole, il est encore temps de vous libérer. Il ne faut pas vous attendre à ce que je sois, pour vous, une amante.

« Je ne vous tolérerai que parce que vous serez, pour moi, un jouet dont je me servirai uniquement pour satisfaire mes désirs ; et sans jamais chercher à savoir si cela vous procure du bonheur ou de la souffrance.

— Qu’importe la souffrance, si elle vient de vous.

— Je puis aussi me plaire à vous humilier, à vous traiter en vil chien, et exiger que vous fassiez abandon de tout sentiment humain.

— J’accepte tout, je veux être votre chose. Tout ce qui viendra de vous, ne pourra que me donner une jouissance dont je vous serai encore redevable.

— Tout cela est très bien, mais c’est à moi, maintenant, de juger si vous êtes susceptible de me plaire...

— Eh bien ! Qu’attendez-vous ?

« Que dois-je faire ? »

— Vous mettre nu. Je veux voir si vous avez, pour me plaire, ce que votre si bel habit fait supposer.

Le tendre Robert de Valhécourt resta sans bouger. La presque nudité de Micheline, les formes admirables que moulaient le cuir verni et le chevreau glacé, tout cela lui avait donné une fièvre ardente, et fait monter en lui un désir qui serait par trop visible, lorsque dépouillé de tous ses vêtements.

Micheline s’approcha à le toucher. Il fût grisé de son parfum aphrodisiaque, il fut frôlé des deux seins enjôleurs, elle le fixa de ses grands yeux noirs ; puis, la figure méchante, elle leva doucement la main, la tenant suspendue quelques secondes pour ensuite le gifler nerveusement.

— Nu ! Je veux te voir nu, tout de suite.

Cette fois, il n’hésita plus et bientôt Micheline se réjouissait à la vue d’une virilité si prometteuse...

Elle le palpa comme elle aurait fait d’un animal, heureuse de voir la bonne qualité de son futur instrument. Son postérieur fut surtout apprécié, elle s’imaginait déjà ses grosses fesses zébrées et meurtries par les sévères corrections.

Cet homme était bâti pour ce qu’elle voulait en faire ; les épaules étaient puissantes et la poitrine bombée, dont les seins auraient fait le bonheur de beaucoup de jeunes. Les cuisses bien en chair et les mollets fortement musclés formaient une paire de jambes dont Micheline prévoyait leur résistance aux cinglements et autres sévices.

— A genoux, porc ! Viens lécher mes bottes.

Avec passion, il entreprit un léchage complet du cuir verni.

Devant la soumission totale de ce beau mâle, la fière dresseuse voulut en profiter de suite :

« Debout » lui dit-elle.

Elle se tint devant lui, à la distance nécessaire pour que l’extrémité de sa cravache vînt, en allongeant le bras, juste l’effleurer.

Elle lui tendit à baiser la petite languette finale, puis s’amusa à l’en gifler sur chaque joue, s’arrêtant de temps en temps, pour se moquer de lui.

Elle effleura ensuite la pointe des seins, la cravache passait et repassait devant lui, fendant l’air d’un joli sifflement ; une fois sur deux, l’un ou l’autre des seins étaient cinglés.

L’idole cruelle fit dévier brusquement sa cravache, qui vint frapper douloureusement la prétentieuse preuve d’amour.

Cette fois, il ne put retenir un gémissement qui eût le don d’exaspérer sa frappante, qui lui cingla violemment plusieurs fois cette partie ultra-sensible.

Il ne put supporter la douleur et se courba en deux pour échapper à cette terrible torture. Elle gronda :

« Voici que non seulement vous vous permettez des actes inconvenants, mais vous vous dérobez au châtiment ! Gare à vous ! Couchez-vous sur le dos ».

Prompte, elle s’assit sur sa face et lui cingla, avec fureur, la partie interne des cuisses. Robert oublia momentanément la douleur, il était affolé par cette chair ; par cette chair dont il sentait le parfum à travers le pantalon de chevreau glacé.

Cependant Micheline s’acharnait sur sa proie et, maintenant, le sang tachait sa fine cravache. L’effet qu’elle attendait se produisit. Robert connut une jouissance complète.

Paraissant indignée d’une telle audace, elle se leva d’un bond et, à coups de pied, meurtrit atrocement le sexe fautif. Loin de se plaindre, Robert fit entendre des gémissements, mais vibrait de satisfaction.

— Oh ! maîtresse adorable, je connais le bonheur absolu, vos bottes me donnent de voluptueuses sensations, frappez encore de vos talons si tentateurs, votre cravache m’a rempli le corps d’un fluide d’une douce et merveilleuse chaleur.

« Vous êtes si belle, si hautaine ; j’ai connu une si grande volupté à sentir si intimement le contact de vos trésors, que je devine sous le chevreau glacé.

— Silence ! Ne croyez pas que vous allez toujours réclamer ce que vous appelez des caresses.

« Pour un début, vous vous êtes conduit en goujat, n’ayant pas seulement la pudeur de m’épargner la vue de votre plaisir.

« Sachez que vous êtes ici pour moi et non pour vous ; la première fois que vous l’oublierez, je vous fais crever sous le martinet d’acier.

— Vous êtes belle ainsi en colère.

Furieuse de ne pouvoir le contraindre au silence, Micheline lui passa une paire de menottes aux poignets, le fit mettre debout, puis elle lui ligota les jambes jusqu’au haut des cuisses.

Il ne pouvait faire, ainsi ficelé, aucun mouvement sans risquer de tomber.

Sur un appel de sa maîtresse, Léa apparut, émerveillant Robert par l’originalité de sa tenue de gardienne. Elle tira le grand rideau, les quatre prisonnières et Bermotte virent, de dos, leur nouveau compagnon.

Les deux midinettes, n’ayant encore subi aucun dressage, et n’ayant pu obtenir d’explications sur ce qu’on voulait d’elles, furent anxieusement intriguées à la vue de cet homme attaché et de Micheline, hautaine et fantasque, dans sa tenue de chevreau glacé et de cuir verni.

Léa tendit à sa maîtresse un fouet au manche court et garni de nombreux fils d’acier, se terminant par une petite boule hérissée de pointes.




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